Confrontations

Le tournoi amical de début de saison allait commencer, et comme vous le savez, je venais juste de signer pour le petit club des Elephants de Milan, mon tout premier club européen.
Cette journée, la toute première avec mes coéquipiers, où j'aurai surtout commencer à dessiner mon futur, mes amis, mes ennemis, mes ambitions, mes rêves.
Six heures du matin, le réveil sonne. Je n'ai pas vraiment envie de me réveiller, je ne suis pas encore adapté à la culture européenne, le réveil fut difficile.
Quel con d'avoir laissé la fenêtre ouverte, qui a laissé entré la fraicheur milanaise, et puis s'est faufilé dans ma chair, pour me refiler ce putain de rhume.
Direction la salle de bain, prendre sa douche. Il faut que je me réveille, et comme d'habitude, ça sera une douche d'eau froide.
Oui, une douche d'eau froide. J'en fais une tous les matins, pour enlever toute la pression qui est sur mes épaules. Un rituel que je fais chaque matin, et qui me met dans les meilleures conditions pour chaque journées de ma vie.
On se coiffe, on mange ses corn-flakes et on ramène ses fesses à l'entraînement. Mais le problème, c'est que je ne savais pas du tout comment me rendre au centre.
Heureusement, un joueur de l'équipe, qui vient d'être recruté, a dit qu'il allait passer me chercher tôt dans la matinée.

« Bon, il arrive quand le bougre ? Je n'ai pas envie d'arriver en retard pour mon premier entraînement. »

Et puis, tout d'un coup, le bruit d'une voiture de sport se faisait entendre, et approchait. A cette heure ci, je ne vois pas qui d'autre, à part mon ami, peut se ramener avec une telle voiture à cette heure-ci.
Cette rencontre a l'air anodine, mais pourtant, ça sera le début d'une grande relation …
Il descend de sa voiture, et enlève les lunettes de soleil qu'il arborait, pour le protéger du soleil milanais d'été, qui tapait de milles feux à cette époque.
Je lui balança mon sac de sport, en lui souriant, du coin de la bouche, en lui faisant un petit clin d'oeil :

« Et bien, j'ai failli crever. Encore un peu et on arrive en retard haha ! »

Je pense qu'il devait être 6h30 du matin, le premier reveil au centre d'entrainement du club. Pas vraiment bien dormi je dois dire... Pourtant serai encore bien resté un peu au lit rien que pour le plaisir de la couette.
Mais bon il était temps de se lever, et dans mon élan je me leva enfin et passa devant la glace...

"Hé bien ma pauvre Yelena... ! Quel tête de déterrée, tu ferai bien de te recoucher"

Mais qu'est ce qui me prend, me parle à moi même maintenant. Une bonne douche me fera le plus grand bien... Rien de tel qu'une douche bien chaude au matin pour bien démarrer la journée.
Evidamment la journée commençais bien, pas un poil d'eau chaude... !

"Mais m**** c'est quoi ces douches ! Ils ne connaissent pas l'eau chaude les ritals"

Je marmonnais dans mes dents pendant que je m'essuyais, la rage au ventre dès le matin... Glacé par la douche froide, je ne tardais pas à enfiler mon boxer ainsi que mon t-shirt pour me mettre à la fenêtre pour profiter des rayons du soleil. Me voilà installer sur le rebord de la fênetre à l'aise, sans oublier mes lunettes de soleil.
C'est à cet instant que le bruit assez sourd d'une voiture de sport ce fit entendre.
Je vis deux hommes sortir de cette voiture, pas de chances pour moi. Sans que je ne sache pourquoi, ils regarderent immédiatement à la fênetre de ma chambre...

Je me dis à moi même

"Pas de chance pour toi Yelena, c'est ton premier jour ici... Et tu te tape la gêne en petite tenue sur le rebord de ta fenêtre. Et après tu t'étonne qu'ils te regardent..."

Milan, quelle belle ville, ma ville. Je me souvenais de son odeur, de sa beauté, de l'architecture magique de ses bâtiments. Le Don m'avait bien acceuilli. Il s'en voulait toujours pour la mort de mon père et ça paraissait dans ses agissement. De mon côté, j'avais tranquillement commencé à tourner la page. Alors que j'apprêtais de quitter pour aller chercher un coéquipier pour le mener à l'entrainement, le Don me lança les clés de sa voiture. Sa Ferrari.
L'entrainement commençait dans 30 minutes et Javi, le mec que je devais aller chercher devait s'impatienter. Est-ce que je devrais y aller tout de suite ou aller jouer avec mon nouveau joujou? La deuxième option semblait la plus amusante, donc je la choisie. Après une vingtaine de minutes de haute vitesse dans les rues de Milan, j'arrivai devant la petite demeure de Javi.

« Et bien, j'ai failli crever. Encore un peu et on arrive en retard haha ! »

« Ce n'est pas à nous de s'ajuster au l'horaire d'entrainement, mais à l'horaire de s'ajuster à nous!, ^^ dis-je avec un petit sourire en coin, ne te gène pas, prend une place à l'avant de mon petit bijou! »

Je vis le visage de Javi qui semblait songeur. Pour disciper tout le doute, je décida de lui avouer le tout.

« T'inquiète, elle n'est pas à moi, mais ça ne m'empêche pas de faire mon spectacle avec. »

Je tentais d'avoir un air cool. Fallait bien impressioner les nouveaux dans cette ville. La pédale à fond, nous nous sommes dirigés vers la maison de Yelena, la seule joueuse du club. Je l,avais vu lorsqu'elle était venue signer son contrat. Elle était assez attirante. Des formes assez interessante, une joueuse que tu veux dans ton équipe quoi! Lorsque nous sommes arrivés chez elle, le regard de Javi se porta sur la fenetre. Elle était là, en sous-vêtement. Wow! C'était de la bombe cette femme! je regardai Javi et lui dit en blague.

« Je lui avais dit de se mettre à l'aise, elle ne m'a pas déçu! »

Je ne les avais pas reconnu directement, surtout Francesco... Tu m'étonne tiens, dans une voiture de sport flambant neuve ! Ce n'est surement pas la sienne, faut pas rigoler quand même.

Ils ne pouvaient s'empêcher de me regarder. Un peu normal, suis en petite tenue sur le rebord de ma fenêtre mais je vais faire comme si de rien n'était pour ne pas montré la gêne que j'ai dès le premier jour.
C'est à cet instant que Francesco murmura une phrase à Javi... Qu'il apprenne à murmurer moins fort, car cette phrase est parvenue directement à mes oreilles...

Citation :: « Je lui avais dit de se mettre à l'aise, elle ne m'a pas déçu! »

Mon sang ne fit qu'un tour, mais pas de panique. Soyons plus malin que lui...
Je voulais lui donner une petite douche froide, et je ne crois pas si bien dire. Il suffit d'un verre d'eau à ma porté pour que l'idée d'un arrosage me vienne à l'esprit.
Je me saisi du verre et prononca envers Francesco.

"Francesco... !! Tu ne trouve pas que le ciel est beau aujourd'hui, pourtant j'ai cru entendre qu'il allait pleuvoir à flot... !"

Ni une ni deux, je ne lui ai pas laissé le temps de réagir que mon verre se renversa juste au dessus de sa tête...

"A charge de revenche mon ami... !"

Elle me versa un verre d'eau extrêmement froide sur la tête. L'humiliation totale! Je voyais bien que Javi n'osait pas trop rire, mais dans le fond, il se moquait bien de me interieurement. Ce n'est pas vrai qu'elle allait gagner à ce petit jeu. Je devais trouver quelque chose pour ne pas perdre la face. Se facher? Non, ça ne ferais que m'humilier plus. Non, je devais rester dans le même état d'esprit que j'avais avant d'arriver ici. Je devais rester cool et continuer à blaguer. J'avais aperçu qu'elle avait revêtu une camisole blanche par dessus ses sous-vêtements, c'est alors qu'une idée me vint en tête.

- Alors, à mon tour maintenant!

Je pris son verre et alla à la cuisine pour le remplir d'eau et je revint. Elle semblait stupéfaite de ma réaction. Javi, lui, semblait bien s'amuser à nous regarder aller. Je ne voulais pas vraiment lui verser dessus, c'était seulement pour lui faire peur, mais elle n'eut pas la réaction que j'espèrais. Elle me donna une claque au visage. Je ne sais pas ce qui fait plus mal, un ballon de foot dans les noix ou une claque au visage venant d'une joueuse de foot. Bon, en fait, surment le ballon dans les noix, mais la claque fait quand même mal.
C'est alors que j'abandonna mon petit jeu.

- C'est bon, c'est bon, calme toi si tu veux un "lift" jusqu'au centre d'entrainement. Tu pourrais aussi bien faire du pouce! Ce n'était que pour rigoler un peu!

Je m'étais fâché, fâché contre une fille. Elle avait gagnée la bataille, mais seulement la bataille, pas la guerre! L'atmosphère était plutôt tendue, personne n'osait parler. La tentative précédente pour détendre l'atmosphère étais plutôt ratée, je ne voulais pas encore une fois me mettre dans l'eau trouble, alors j'attendis que l'un d'eux prennent la parole.

J'étais un peu surprise moi même par ma réaction, après tout ce n'était que pour jouer... Mais bon je suis une fille, et dès que je me suis sentie menacé la claque est partie toute seule.

On sentait bien que l'ambiance était tendu, mais il fallait que je fasse quelque chose car une dispute le premier jour n'ai pas très recommandé.

"Bon, il faut que je me fasse pardonner tout de même"

Francesco avait l'air étonné de ce que je venais de dire.

"Voilà pour toi, un bisou magique sur ta joue pour faire passer la claque. Suis vraiment désolé... Smouakkk"

Il avait l'air vraiment étonné, et son visage devenait tout rouge. J'esperais vraiment avoir aténué les tensions de ce premier jour.

"Allez, on en parle plus et on repart sur de bonnes bases hein...!"

Et comme vous l'avez déjà lu, voici l'arrivée en scène de mes collègues à l'époque, qu'était Yelena, et Francesco.
Pourtant, au début, je n'aurai jamais cru être, ne serait-ce qu'au statut « d'ami » avec eux.
Lorsque la russe se mit au balcon, Francess commençait à me regarder, essayant d'échanger un regard complice. Mais putain, qu'est-ce que je m'en foutais. Moi, ce qui comptais avant tout, c'est d'aller sur le terrain d'entrainement, faire bonne impression pour ma première fois, et basta. Pas galérer devant un balcon.
Bon, je lui rendis un faux sourire, pour ne pas le décevoir.
Et la ruskov, qui croyait se rendre intéressante en se montrant dénudée comme ça, non mais quel pudeur, elle n'avait pas honte. J'avais du mal à la regarder dans les yeux, et devait surement penser que j'étais attiré par elle, alors que c'était son attitude qui m'attristait.

« Bon les enfants, c'est pas ça, mais nous avons un entraînement à préparer. Ce serait bien que tu ramènes tes fesses en bas Kournikova »

Puis, elle sortit un verre d'eau, je ne sais pas d'où, et le versa dans la tronche de l'italien. J'avais envie de me foutre de lui, mais bon, je le connaissais depuis peu. Le mieux était d'être sympathique avec lui, une simple tape dans l'épaule l'aida à lui faire passer la pillule.

« Ce n'est pas grave l'ami, et va prendre ta revanche. Moi, je vais regarder un peu les alentours, c'est très beau ici »

Francess partit donc accomplir sa petite vengeance, tandis que moi, je retourna à mes affaires. Il était temps que je l'appelle. Ça allait faire la troisième fois dans la journée, déjà, mais aucun réponse.
Le portable sonne, mais ça ne réponds pas, et me met sur sa messagerie. Bordel, mais réponds maman.
Depuis mon départ de l'Argentine, elle n'a pris aucune nouvelle de moi. C'est inquiétant, et puis bon, je le savais. Elle s'en foutait de moi, depuis que je suis petit. Je ne suis qu'un fardeau pour elle.
J'avais envie de lâcher une petite larme, mes yeux piquaient. Puis une petite goutte sortit, l'émotion prenait du terrain, moi qui n'aimait pas montrer mes sentiments envers les gens.
Je la nettoyas, mais pas assez vite, vu que mes deux collègues étaient déjà arrivés. Mine de rien, je les invitais à monter dans la voiture :

« Bon, moi, je prends la place de derrière. Un grand footballeur se doit d'avoir … une grande place. »

Je ne connais guère mes équipiers car c'est pour tous notre premier jour, mais il doit y avoir moyen de s'entendre avec chacun d'entre eux. Notre petite scène entre Francesco et moi a déjà débloqué un peu la situation... Cependant, il sera un peu plus difficile de cerner Javi.
Il parait fort reservé et concentré sur le football uniquement, ou peut-être sur les joueuses de tennis pour m'avoir appeler "Kournikova"

Nous somme tout les trois montés dans la voiture et me suis retourné sur lui...

"Ne nous enveux pas pour le petit cirque que tu viens de voir, hein... Il y a un temps pour tout, pour s'amuser et pour le travail"

Francesco démarra la voiture et manque de chance pour lui, il a calé...

"Dit-moi, tu sais conduire... Rassure-moi"

Je ne pouvais m'empêcher de me retourner vers Javi, voulait quand même en savoir un peu plus sur mes équipiers.

"J'ai cru comprendre que tu venais d'Amérique du Sud. L'Italie c'est le bout du monde pour nous, je sais de quoi je parle car je débarque aussi de l'autre bout de la planète... Je me doute que c'est pas facile, m... ais..."

Le pilote hors pair qui conduisait, voulu m'interrompre...

"Francesco... ! Conduit ! C'est tout ce qu'on te demande..."

Nous étions presque devant les vestiaires.